Les aides à domicile peuvent venir en renfort aux aidants : voici les dispositifs

Pour vous, aidant, ce nouveau rôle s’ajoute à vos propres obligations, cela joue sur votre fatigue physique et votre charge mentale. Plusieurs solutions ont été mises en place pour vous soulager.

La maladie, le handicap ou le grand âge réclament souvent l’intervention d’un tiers pour réaliser des gestes qui, hier encore, semblaient banals. Pour le proche aidant, c’est autant de tâches supplémentaires à accomplir chaque jour.

Il existe des aides et des solutions. Ne vous laissez pas déborder : faites appel aux professionnels de l’aide à domicile.

Plusieurs possibilités pour se faire aider à domicile

De nombreuses possibilités existent pour permettre aux personnes en perte d’autonomie de continuer à vivre chez elles grâce à l’intervention de professionnels, notamment dans :

Les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD)

Ils sont gérés par des CCAS, des associations ou des entreprises sous le contrôle du Conseil Départemental et doivent répondre à certaines obligations : formation du personnel, présentation d’un devis et d’un livret détaillant leur activité, signature d’un contrat de prise en charge…

Le plus souvent, un SAAD est un service « prestataire » : il est alors employeur du personnel mis à disposition et adresse chaque mois, à la personne aidée, une facture correspondant aux prestations effectuées. 

Aides financières possibles : APA, aide-ménagère, PCH, aides des caisses de retraite et complémentaires santé, aides fiscales.

Il faut noter que certains frais supplémentaires doivent être pris en compte comme le coût du transport pour les courses ou des tarifs des dimanches et jours fériés.
Par ailleurs, les services d’aide à domicile se réservent le droit de rompre le contrat si les conditions d’hygiène et de sécurité au domicile de la personne aidée ne sont pas acceptables (chien méchant, parasites…).

L’emploi en direct d’une aide à domicile

Il est tout à fait possible de recruter soi-même (par connaissance, sur recommandation ou autre) et d’employer en direct une ou plusieurs aides à domicile.

Le paiement du salaire par Chèque emploi service universel (CESU) permet de simplifier les démarches qui incombent à l’employeur, notamment la déclaration à l’URSSAF sur www.cesu.urssaf.fr ou via le volet social contenu dans le chéquier Emploi service.

Le portage de repas

Le portage de repas à domicile permet de faire livrer des repas complets et équilibrés, prenant en compte parfois les contraintes alimentaires (régime sans sel, sans sucre, mouliné, mixé…).
Les quantités du plateau sont généralement suffisantes pour couvrir également le repas du soir.

À noter : en fonction de leur disponibilité, certains infirmiers libéraux peuvent parfois aussi réaliser la toilette, l’habillage et le déshabillage de leurs patients. S’ils interviennent déjà auprès de votre proche, n’hésitez pas à leur poser la question.

Plus d’infos :
www.net-particulier.fr, www.fepem.fr et www.cesu.urssaf.fr

Aides financières possibles : APA, PCH, aides fiscales

L’aide à domicile : du soutien pour les aidants

Les aides à domicile, aides-soignant(e)s et infirmièr(e)s œuvrent à améliorer le bien-être, la santé et la qualité de vie de nombreuses personnes : c’est ce qui les motive au quotidien, malgré des journées bien chargées.

Ces personnes peuvent aussi avoir un petit coup de fatigue ou un imprévu chez la personne précédente qui occasionne un petit retard… Ne leur en veuillez pas, la prochaine fois, ce sera peut-être pour quelques minutes de plus à vos côtés qu’elles auront un peu de retard chez la personne suivante !

Recevoir des soins à domicile

Lorsque la perte d’autonomie et/ou la maladie s’aggravent, le recours à un SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile), un SPASAD (Service polyvalent d’aide et de soins à domicile) ou une HAD (Hospitalisation à domicile) peuvent devenir nécessaires.

Leurs interventions se font sur prescription médicale. Leur coût est pris en charge par l’Assurance maladie (sauf la partie aide à domicile des SPASAD).

Les SSIAD et SPASAD

Les SSIAD et SPASAD

Les aides-soignant(e)s et infirmier(e)s des SSIAD et SPASAD interviennent 7j/7 auprès des personnes handicapées ou atteintes d’une maladie chronique et des plus de 60 ans malades ou en perte d’autonomie.

Ils réalisent des soins de nursing, des pansements, la prise de médicaments, et assurent la coordination avec les autres intervenants (services d’aide à domicile, kinésithérapeutes, médecins…).
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L’HAD

L’HAD

L’HAD installe littéralement l’hôpital au domicile du patient. Elle permet de dispenser, 7j/7 des soins techniques, intensifs ou complexes que le secteur libéral ne peut prendre en charge (soins palliatifs, soins de nursing lourds, nutrition entérale et parentérale, pansements complexes, assistance respiratoire, chimiothérapie…)
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Faciliter les déplacement pour les personnes en perte d’autonomie

La carte mobilité inclusion (CMI), accordée sous conditions, a pour but de faciliter la vie quotidienne des personnes en perte d’autonomie.

Elle remplace progressivement, depuis le 1er janvier 2017, les cartes d’invalidité, de priorité et de stationnement et permet de bénéficier de certains droits notamment dans les transports (places réservées dans les transports en commun, stationnement gratuit, …).

Pour connaître les critères d’attribution et en faire la demande, adressez-vous à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH).

Vous pouvez également la solliciter lors de la constitution ou de la révision de la demande d’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA) auprès du Conseil départemental : la CMI peut, en effet, être accordée aux bénéficiaires de l’APA en GIR 1 et 2.

Avec l’avancée en âge, faire des courses, aller chez le coiffeur ou le médecin, rendre visite à des amis ou à des parents devient souvent difficile.

La prestation « Sortir Plus » permet de maintenir le lien social le plus longtemps possible.

Pour bénéficier de ce service, les personnes doivent être âgées de plus de 80 ans et relever

des caisses complémentaires AGIRC-ARRCO.

Il leur suffit d’appeler un conseiller au 0 810 360 560 qui organisera la sortie. Un accompagnateur, salarié d’un organisme d’aide à domicile ou de transport accompagné agréé par la Caisse de retraite, vient chercher à domicile la personne âgée et l’accompagne, à pied ou en voiture, à son rendez-vous, à son spectacle… L’accompagnateur l’attend ou reste à ses côtés, selon les cas, puis la raccompagne à son domicile.

Le financement est effectué par les caisses de retraite complémentaire sous la forme de Chèques emploi service universels (CESU) pré-financés et nominatifs, attribués sans condition de ressources. Une participation financière vous sera demandée en fonction du nombre de chéquiers accordés.

De nombreuses solutions ont été développées par les communes, communautés de communes et agglomérations pour faciliter la mobilité des personnes âgées. N’hésitez pas à les contacter !

Chaque année, les chutes concernent près de 400 000 des plus de 65 ans. C’est dans cette tranche, la première cause directe de mortalité accidentelle et 40 % des patients hospitalisés suite à une chute connaissent des conséquences traumatiques et psychiques entraînant dans une spirale vers la dépendance…Lorsqu’une personne chute ou fait un malaise, c’est rarement à proximité du téléphone : une simple pression sur le dispositif de téléalarme (pendentif, bracelet) suffit à déclencher des secours : c’est rassurant pour les personnes vivant seules et pour leurs proches. Aujourd’hui il existe même des détecteurs de chutes automatiques. Rapprochez vous des CLIC ou de votre CCAS pour connaître les sociétés de téléalarme.